Biodextris
La CRO canadienne basée à Laval, lancée en septembre 2015 par Christine Jacques, Paul Rice et Joseph Zimmerman, entend profiter de sa future levée auprès d’investisseurs canadiens pour augmenter sa capacité de production, diminuer ses coûts d’opération par employé et bâtir une usine de fabrication de lots cliniques. Ex-chercheurs seniors de l’unité nord-américaine principale de GSK-Vaccins, les trois fondateurs ont profité de la fermeture du centre de recherche de cette big pharma à Laval, cédé par la suite à Néomed, pour s’émanciper et se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Ils ont pu obtenir quelques aides remboursables, 173 k€ venant de la ville de Laval et de la Banque de développement du Canada, qui leur ont permis de démarrer dans les locaux mêmes du centre de recherche. « La situation était avantageuse pour nous, car nous disposions des équipements avec lesquels nous avions l’habitude de travailler chez notre précédent employeur », précise Christine Jacques, directrice des services analytiques chez Biodextris. « Nous étions immédiatement opérationnels, avec une excellente expertise et, très vite, nous avons décroché un client important à l’international dont nous ne pouvons divulguer le nom. Désormais, après un peu plus d’un an d’existence, il nous est nécessaire d’élargir le spectre de notre activité ». Concrètement, l’entreprise, qui a bouclé son premier exercice en engrangeant 690 k€ de chiffre d’affaires, est à la recherche d’un site pouvant accueillir une usine de production de lots cliniques de produits biologiques. Elle emploie d’ores et déjà dix salariés et pense en recruter six autres prochainement. « Les CRO basées au Canada qui offrent les services tels que les nôtres n’étant pas très nombreuses, nous y avons vu une opportunité de croissance », explique Christine Jacques à propos de sa montée en puissance rapide.
“L’expérience GSK pour servir autant
la grosse pharma que les petites biotech.”
L’expertise qui fait la différence
Au Québec, Biodextris reste, semble-t-il, protégée en raison de son expertise. Les trois fondateurs ont en effet développé des douzaines de produits pour des essais cliniques en phases early à destination des marchés canadiens, états-uniens et européens. « Avec cette expérience héritée de GSK, nous savons ce qu’il faut pour amener un produit en phase clinique et comprenons très bien les situations, autant pour les big pharma que pour les petites biotech. Notre service consiste à accompagner et conseiller le client pour développer un procédé de fabrication robuste et fiable incluant la fermentation, la purification et la formulation, pas seulement à réaliser des tests », souligne Christine Jacques. La moitié des activités de la CRO est consacrée au contrôle qualité des produits biologiques durant toute la durée des études cliniques. La prochaine étape pour Biodextris consistera à percer le marché américain en priorité et à réagir aux opportunités qui se présenteront à l’international, notamment en Chine. Il faudra pour cela réussir le round de financement qui est en cours.
Opinion de Jean-Marc Juteau, directeur de la Cité de la Biotech (Québec)
Il y a un an, alors que plusieurs chercheurs et entreprises présentaient leurs projets afin de démarrer une spin-off dans les anciens locaux de GSK et s’installer chez Néomed, l’équipe des fondateurs de Biodextris en avait déposé l’un des meilleurs. Plusieurs partenaires du développement économique, lors des réunions d’évaluation, ont immédiatement soulevé la qualité de sa candidature. Depuis octobre 2015, il s’agit définitivement de l’une des compagnies de ce lot qui a le mieux réussi. Les trois chercheurs-fondateurs ont pu collecter les aides financières nécessaires, des contrats avec des clients importants et à offrir un ensemble de services leur permettant d’aller chercher des revenus très intéressants sur le court terme. Les fondateurs sont très complémentaires, ayant des expertises indéniables en laboratoire ainsi que pour le développement des affaires. Avec leur vision commerciale, leur plan d’affaires clair, il ne fait aucun doute qu’ils trouveront les fonds nécessaires pour le financement de leur expansion ainsi que pour l’obtention de nouveaux contrats.
173 k€
C’est le montant obtenu par Biodextris sous forme de prêts de la ville de Laval et de la Banque de développement du Canada, pour son démarrage. La société, avec 690 k€ de chiffre d’affaires, cherche à lever 1 à 3,5 M€ pour son expansion.
73 Md€
C’est le montant du marché global, estimé pour 2019, du contrat pharmaceutique de la fabrication en sous-traitance, qui croît à un taux annuel moyen de 7,5 % depuis 2013, alors à 50 Md€.
75 %
C’est le pourcentage des 600 cadres questionnés de compagnies pharmaceutiques et biotech cherchant à sous-traiter, et qui s’attendent à augmenter leurs dépenses en services contractuels recherche et fabrication au cours des cinq prochaines années, selon un sondage réalisé par Visiongain en février 2015.
Article publié dans Biotechfinances • Lundi 24 octobre 2016 • No 742
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